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Legend Car : le hot rod de course accessible et ultra-fun
Par RobinB le 03 juin 2025 Circuit / Compétition Circuit / Trackday
Que vous soyez un rookie ou un pilote chevronné, découvrez comment ces répliques à l’échelle 5/8ᵉ de hot rods américains offrent, depuis plus de trente ans, une porte d’entrée économique et conviviale dans le sport auto 🤗
Origines américaines et philosophie d’accessibilité
Les Legend Cars sont nées aux États-Unis au début des années 1990 pour proposer une formule de course à la fois abordable et spectaculaire 💪
Le concept a été imaginé par O. Bruton Smith, propriétaire de Speedway Motorsports, et Humpy Wheeler, alors président du Charlotte Motor Speedway (Caroline du Nord) : ils voulaient une voiture de compétition qui ne coûte pas plus cher qu’un bass-boat neuf (petite embarcation de pêche sportive d’environ cinq mètres, motorisée hors-bord et très répandue outre-Atlantique) et qui tienne dans la benne d’un pick-up.
Avec l’aide du pilote-développeur Elliott Forbes-Robinson, la première Legend Car est présentée en avril 1992 sur l’ovale de Charlotte (voir ci-dessous).
Depuis, la formule s’est exportée sur six continents. Son cadre technique et sportif est fixé par l'INEX, organisme américain créé en 1995 et installé à Harrisburg (Caroline du Nord). Chaque année, INEX publie le INEX Rulebook, forme les commissaires techniques et diffuse les mises à jour de sécurité ; selon ses propres chiffres, ce référentiel sert de base commune à plus de 2 000 courses homologuées sur quelque 140 circuits dans le monde. Chaque pays peut néanmoins y ajouter de légers ajustements sportifs ou administratifs.
L’accessibilité demeure l’une des clés du succès des Legend Cars : un coût d’exploitation bien plus raisonnable que dans la plupart des disciplines automobiles ouvre la porte aux pilotes amateurs tout en restant attractif pour les compétiteurs aguerris 👍
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Ce budget contenu va de pair avec du spectacle en piste : leur format compact favorise les bagarres roue contre roue et les dépassements serrés, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Enfin, la convivialité reste un marqueur fort de la série : le paddock est réputé chaleureux, empreint d’entraide et de fair-play entre passionnés. Autant de raisons qui expliquent pourquoi la Legends Cars Cup fédère, depuis plus de trente ans, une communauté fidèle de pilotes et d’équipes 🤩
Des mini-bolides au look rétro
Sous une carrosserie en polyester inspirée des hot rods des années 30, la Legend Car dissimule un châssis tubulaire et une mécanique de moto moderne. Fabriquées à l’échelle 5/8, elles se déclinent en silhouettes empruntées aux modèles américains d’avant-guerre : Ford Coupé et Sedan 1934, Ford Coupé 1937, Chevrolet Coupé/Sedan 1934-37, Dodge Coupé/Sedan 1937 et, plus rarement, Ford Coupé 1940 👌
Des ailes enveloppantes, une calandre chromée et un numéro peint XXL signent immédiatement leur identité. Ne vous fiez pourtant pas à leur allure vintage : compactes, légères et puissantes, ces « mini-hot rods » s’illustrent aussi bien sur circuits routiers que sur ovales, en asphalte comme sur terre battue.
Fiche technique : 480 kg pour 140 ch 🔥
Sous une coque vintage, les Legend Cars cachent une mécanique de moto très actuelle. La version la plus récente, MT-09 R-Evolution, reçoit le trois-cylindres Yamaha MT-09 de 889 cm³ (~ 140 ch) accouplé à une boîte séquentielle 6 rapports + marche arrière. Capable d’atteindre 11 500 tr/min, ce bloc expédie la voiture de 0 à 100 km/h en 3,5 s et lui permet d’atteindre ≈ 200 km/h (voire plus dans l’aspiration – un paramètre très important en Legend Car 😁).
Construite autour d’un châssis tubulaire et d’une carrosserie légère, la Legend Car affiche 480 kg à vide. Le rapport poids/puissance frise ainsi 3,5 kg/ch (cheval). Son pont arrière rigide, ses quatre disques équipés d’étriers Wilwood et ses pneus slicks de 13″ — MRF en Europe, Hoosier, Nankang ou Federal ailleurs — forment un ensemble simple, robuste et strictement identique pour tous, gage de coûts contenus et de grilles serrées.
À retenir : FZ-09 désigne la première génération 847 cm³ vendue en Amérique du Nord ; ailleurs elle s’appelait déjà MT-09. Depuis 2025, la version 889 cm³ « R-Evolution » est la référence des catégories Elite, tandis que le CP3 847 cm³ reste en Racer et l’ancien XJR en Light.
ℹ️ Le passage du 4-cylindres XJR au trois-cylindres CP3 s’est donc fait en deux temps : arrivée du 847 cm³ en 2018-2019, puis montée en cylindrée à 889 cm³ testée en 2024 et adoptée officiellement en 2025. Trois blocs cohabitent désormais, tous plafonnés à ~140 ch par ECU scellé – un gage de parité malgré deux générations d’écart ⚖️
Performances et pilotage : un mini-kart survitaminé
Au volant, une Legend Car se conduit comme un gros kart : son pont arrière rigide dépourvu de différentiel oblige le pilote à faire pivoter la voiture sur les transferts de charge. En entrée de virage on soulage l’accélérateur pour aider l’arrière à se placer ; à la remise de gaz on doit doser finement, sous peine de tirer tout droit ou de faire patiner les roues. Les pilotes aguerris utilisent cette légère glisse contrôlée pour inscrire la voiture jusqu’au point de corde, exactement comme on le ferait avec un kart 👌
Grâce à son faible poids et à un châssis très rigide, la Legend reste néanmoins saine ; le survirage arrive progressivement et se rattrape sans difficulté. La direction directe livre un retour d’information précis, et l’absence totale d’aides électroniques laisse la maîtrise entière au pilote. Pneus étroits, empattement court : la voiture paraît vive mais prévient avant de décrocher, à condition de garder des commandes souples. Ce comportement « à l’ancienne » en fait une excellente école de pilotage : la technique prime, l’électronique ne compense rien 😋
Caméra embarquée en Legend Car - Grosse bataille en piste 😱
Prix d’une Legend Car neuve : kit de base et options essentielles
Acheter une Legend Car neuve reste étonnamment "abordable". La voiture est livrée en kit prêt à assembler, mais le montage doit être réalisé par une équipe déjà engagée dans la Legends Cars Cup. Cette règle garantit que chaque auto respecte à la lettre les tolérances d’assemblage et la balance de performance fixées par l’organisateur 😉
En 2025, la version « France » de base (carrosserie Ford Coupé 34) s’affiche à 27 000 € HT : châssis tubulaire, moteur MT-09 889 cm³ et boîte 6 rapports sont compris. À titre de comparaison, une Legend neuve coûte environ 17 500 $ (≈ 16 000 €) aux États-Unis, avant transport et taxes, l’usine se trouvant en Caroline du Nord.
Pour avoir une auto au top et avec toutes les options, il faudra compter ≈ 33 996 € HT. Voici les tarifs indiqués sur le catalogue 2025 :
Avec toutes ces options et le montage inclus, une Legend « prête à courir » revient à ≈ 39 000 € HT (≈ 46 800 € TTC). Même ainsi, elle reste l’une des voitures de course neuves les plus compétitives du marché, précisément parce que l’assemblage standardisé par les équipes du championnat maintient les coûts d’exploitation et la parité technique à un niveau exceptionnellement contrôlé 👍
Marché de l’occasion : des voitures abordables… et toujours adaptées
Beaucoup de pilotes débutent en Legend Car grâce au marché de l’occasion, particulièrement dynamique depuis l’arrivée des nouveaux moteurs. On y trouve, dès 10 000 à 15 000 €, des modèles équipés du bloc XJR 1300 – parfaits pour le loisir ou pour courir en Light Series, la catégorie qui leur est dédiée.
Les versions plus récentes, motorisées en FZ-09 ou MT-09, révisées et prêtes à rouler, se négocient le plus souvent entre 17 000 et 25 000 € HT selon l’année, l’historique et les options.
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Cette vitalité tient à la robustesse du châssis tubulaire et à la longévité des mécaniques Yamaha, capables d’enchaîner plusieurs saisons sans reconstruction coûteuse. Beaucoup d’évolutions – par exemple l’adoption du moteur MT-09 ou d’un shifter – s’installent sans difficulté sur un châssis plus ancien, ce qui augmente la valeur d’une auto d’occasion.
En pratique, avec un budget de 15 à 20 k€, on peut déjà trouver une voiture performante pour débuter en compétition, un rapport prix/plaisir que peu de catégories de sport auto égalent 😎
Location d'une Legend Car et formules « clé en main »
Pas envie d’acheter ? Les équipes qui participent au championnat proposent souvent des formules “arrive & drive” à la course, au week-end ou à la saison. En France, un meeting complet coûte entre 5 000 et 6 000 € HT : voiture, transport, mécanos, pneus, essence et droits d’engagement inclus. Vous amenez juste votre licence et votre équipement pilote, l’équipe gère tout le reste.
Plusieurs structures se sont fait une spécialité de ce service : MKTE, Plantier Racing Team, Atelier Vendée Performance ou encore le team 1ere LIGNE côté français ; Alliance Passion Racing en Belgique. Dans la plupart des cas il est possible de partager le volant : ce qui revient à environ 3 000 € HT par pilote à deux.
Récapitulatif des tarifs
*HT : ajouter 20 % de TVA.
Ce tableau résume les ordres de grandeur pour se lancer en Legends Cars Cup. Comparé à des formules comme la Mitjet 2L, la Clio Cup Series ou d’autres, le rapport prix/plaisir est difficile à battre.
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Calendrier 2025 (FRANCE) : sept rendez-vous hexagonaux
La finale du Castellet accueillera également la Finale européenne, en marge du GP Camions, comme Albi l’an passé. Ce calendrier mêle tracés vallonnés (Charade), rapides (Paul-Ricard) et clubs, offrant une belle vitrine à la discipline, souvent intégrée à de grands meetings.
Quatre catégories, une seule grille
Toutes les voitures partent ensemble, mais les points sont comptés par division : chacun se bat donc entre pilotes de niveau équivalent tout en profitant d’une grande grille commune. La saison 2024 en est la meilleure illustration : sur le circuit de Magny-Cours, Thibaut Chiron a décroché le titre Elite Pro, tandis que Pierre-Lauryl Broussaud a triomphé en Elite. Chez les XJR, Sébastien Huaux a remporté la Light Series. Cette hiérarchie multiple permet à chacun de viser un trophée, qu’il s’agisse d’un champion aguerri ou d’un nouveau venu.
Format de course : quatre sprints, beaucoup de roulage 🤩
Un week-end de Legends Cars Cup s’étire sur trois jours. Le vendredi, deux séances privées de trente minutes aident les équipes à prendre leurs marques. Le samedi matin, une qualification de quinze minutes fixe la grille de la manche 1 disputée l’après-midi ; une seconde séance, le dimanche matin, détermine l’ordre de départ de la manche 2. Les manches 3 et 4 s’élancent ensuite dans l’ordre d’arrivée des courses 1 et 2. Chaque épreuve dure vingt minutes : deux sprints le samedi, deux autres le dimanche, soit quatre départs et autant de podiums.
Il est possible de partager une même voiture : chaque pilote signe alors sa qualification et dispute deux courses. Les points marqués dans les divisions Elite Pro, Elite, Racer Pro et Light Series s’additionnent tout au long de la saison pour désigner les champions.
Pour le classement du championnat, tout le monde dispose de deux résultats. Si vous roulez seul, on additionne la moyenne de vos manches 1 et 3 puis celle des manches 2 et 4. Si vous partagez le volant, chacun garde simplement les points de ses deux courses. Le système met donc pilotes solos et équipages A/B sur un pied d’égalité ; la seule différence est qu’en cas d’abandon, un pilote qui partage le volant n’a pas de « course joker » pour compenser 😑
Frais d’engagement : combien prévoir ?
Pour prendre le départ d’une manche de Legends Cars Cup, il faut d’abord régler les droits d’engagement : 1 950 € HT par épreuve pour les voitures en moteur MT-09 ou FZ-09 (catégories Elite et Racer) et 1 350 € HT pour les autos à moteur XJR 1251 cm³ de la Light Series.
La facture devient nettement plus douce lorsque l’on s’inscrit à la saison complète : en MT/FZ-09, le tarif tombe à 1 650 € HT par manche, soit 11 550 € HT pour les sept épreuves ; en XJR, il passe à 1 150 € HT, soit 8 050 € HT l’année. Ces tarifs préférentiels ne sont toutefois valables que si le règlement est soldé avant le 15 avril 2025 – un coup de pouce financier qui incite les pilotes à jouer la carte du championnat entier.
À ces frais fixes s’ajoutent la licence FFSA (nationale Concurrent-Conducteur ou internationale C) et l’exploitation de la voiture : pneus, carburant, déplacements et petites pièces. Les pneus étant limités par le règlement et capables de tenir plusieurs meetings, la ligne pneumatiques reste raisonnable 🤑
Ambiance paddock et communauté Legends
Au-delà de la piste, la Legends Cars Cup cultive une ambiance unique et conviviale dans le paddock. Chaque meeting est l’occasion de rassembler une véritable communauté de passionnés d’automobile vintage et de course. Des soirées à thème sont régulièrement organisées après les courses, permettant aux pilotes, mécaniciens et familles de se retrouver dans une atmosphère décontractée et festive. Ces moments de partage renforcent l’esprit de camaraderie qui règne dans la série – ici les adversaires en piste deviennent souvent des amis autour d’un barbecue le soir 🥳
Pour les partenaires et invités, l’organisation met en place un espace lounge VIP avec open-bar et buffet. Imaginons un chapiteau installé dans le paddock, avec canapés confortables, retransmission vidéo des courses sur écran géant, et vue imprenable sur la ligne droite : les sponsors peuvent y accueillir leurs invités dans un cadre soigné. Ce dispositif de réceptif VIP apporte une touche de professionnalisme et permet aux pilotes d’offrir une belle expérience à leurs partenaires tout en restant dans l’esprit familial de la Legends.
Le public n'est pas oublié, puisque l’accès paddock est souvent libre, permettant à tout le monde d’approcher les voitures de près et de discuter avec les pilotes. Cette proximité renforce la popularité de la discipline auprès des spectateurs, qui se sentent les bienvenus. En somme, chaque manche de Legends Cars Cup se vit autant sur la piste qu’en-dehors : courses intenses le jour, convivialité le soir, un cocktail sport/plaisir qui fait le succès de la série 👍
Des pilotes et influenceurs séduits
Au-delà des gentlemen-drivers, la Legends Cars Cup attire aussi des visages connus :
- Alban Lenoir – l’acteur de « Balle perdue » a fait ses premiers tours à Charade en 2025.
- Romain Monti – pilote professionnel et youtubeur ; podium dès sa 1ʳᵉ sortie à la finale européenne 2024.
- Étienne « Moustache » Jouneau – +1 M d’abonnés, engagé à Dijon 2025 en volant partagé avec le jeune Keanu Lieutaud.
- Erwan « The Gloved Driver » – essai immersif lors de la manche de Lédenon 2025.
Le casting va des créateurs de contenu aux ex-champions (on a vu passer le skieur Kristian Ghedina en Italie). Leurs vidéos et stories amplifient la visibilité de la série et prouvent qu’en Legend Car, le fun est universel 😀
Une success-story planétaire
Nées aux États-Unis, les Legend Cars ont depuis conquis six continents, plus de 150 circuits et une trentaine de pays : début avril 2025, l’usine U.S. Legend Cars International de Harrisburg (Caroline-du-Nord) a célébré la sortie du châssis LC008000, portant à 8 000 Legend Cars produites depuis 1992. Partout, on retrouve le même châssis tubulaire, la même carrosserie « hot rod » 5/8ᵉ et le règlement INEX uniformisé, ce qui permet aux pilotes de passer sans adaptation du Texas à la Toscane ou de Sydney à Silverstone.
États-Unis : le berceau
Aux USA, la discipline aligne des grilles régionales pléthoriques, alterne asphalte et dirt-track et sert de filière vers la NASCAR. Le Summer Shootout de Charlotte réunit chaque été les meilleurs jeunes à partir de 10 ans, tandis que les World Finals couronnent chaque automne les champions de la planète Legends 🌎
Canada : le voisin nord-américain
De l’Ontario au Québec, les Legend Cars se sont installées dans les paddocks canadiens dès la fin des années 1990. Le championnat « INEX Canada » aligne aujourd’hui une trentaine de voitures sur des pistes comme Shannonville, Mosport ou Autodrome Chaudière, avec un mélange d’ovales asphaltés et de routiers. Chaque été, plusieurs équipes traversent la frontière pour disputer le Summer Shootout de Charlotte, et inversement les pilotes américains viennent goûter aux circuits vallonnés de l’Est canadien. La proximité logistique et le règlement commun INEX créent un véritable échange transfrontalier, renforçant encore la dimension nord-américaine de la Legend Car.
Europe : la diversité
Le Royaume-Uni fait office de locomotive européenne : le championnat roule en lever de rideau du BTCC et a érigé le bump-drafting en art de vivre sur les longues lignes droites de Croft ou Donington. L’Italie aligne plus de 30 voitures par manche, parfois même sur glace dans les Alpes. La Finlande, qui a adopté la formule dès 1999, en a fait sa catégorie reine : plus de 40 voitures au départ, été comme hiver, et de nombreux titres mondiaux à la clé. France, Belgique, Suède, Danemark, République tchèque ou Géorgie (Caucase) complètent le tableau, preuve que la Legend Car répond partout au même besoin : courir beaucoup pour un budget contenu.
Australie : l’essor récent
Arrivées sur l’« île-continent » il y a plus de vingt ans, les Legend Cars n’y avaient jamais compté autant d’adeptes qu’en 2025. 160 voitures sont aujourd’hui immatriculées, dont une quarantaine attendues sur chaque manche asphaltée de la Hi-Tec Oils Super Series. Le patron de Legend Cars Australia, Tony Ward, revendique un coût annuel de 15 à 20 000 AUD (≈ 9 000–12 000 €) « tout compris », pneus inclus — des gommes dures à 150 $ l’unité qui tiennent une saison entière. Résultat : des pelotons parfois six ou sept de front sur la ligne droite de The Bend !
Une finale continentale itinérante
Depuis 2019, la European Nations Cup clôt la saison en réunissant les meilleurs représentants de chaque pays. L’édition 2024, disputée à Albi, a rassemblé 29 Legend Cars venues de tout le continent ; la prochaine se tiendra sur un autre circuit emblématique, signe que la discipline poursuit son expansion.
Portée par des vidéos virales de ces « mini-NASCAR » et par un budget toujours maîtrisé, la formule séduit sans cesse de nouveaux championnats ; des projets sont même à l’étude en Asie et pour relancer une série sud-américaine. Trois décennies après sa création, la Legend Car prouve que plaisir de pilotage, parité technique et coûts contenus constituent un langage véritablement universel.
Le “bump-drafting” : l’art de pousser son adversaire
Avant de finir, parlons d’une technique particulière qu’on observe souvent en Legend Car : le bump-drafting. Venu des courses NASCAR, le bump-draft consiste pour deux voitures à s’aligner en ligne droite, la voiture de derrière venant pousser légèrement celle de devant avec son pare-chocs, afin de rouler plus vite à deux que seul. En réduisant l’air entre les deux voitures, elles gagnent en aérodynamisme et en vitesse de pointe, ce qui peut faire la différence sur de longues lignes droites 💨
Pourquoi cela fonctionne-t-il particulièrement bien en Legend Car ? D’une part, ces autos ont une aérodynamique assez peu efficace (forme carrée type années 30), donc l’aspiration joue un rôle énorme. Seul face au vent, le petit moteur peut peiner à emmener la voiture à sa Vmax, alors que collée derrière une autre, on gagne facilement quelques km/h. D’autre part, la structure robuste avec pare-chocs avant et arrière métalliques permet de se toucher modérément sans casse. Les Legend Cars sont conçues avec des pare-chocs “tube” à l’avant et à l’arrière qui s’alignent à hauteur égale : un léger contact bien dans l’axe peut se faire sans déséquilibrer les voitures. Évidemment, la manœuvre requiert une bonne coordination entre pilotes pour éviter l’accident 💪
Sur les ovales américains, le bump-drafting est devenu une tactique courante en catégorie Legends : les pilotes n’hésitent pas à se mettre en file de deux ou trois pour rattraper un échappé ou distancer le peloton. Même en Europe, on l’a vu sur de grandes portions rapides. C’est un peu contre-intuitif dans des courses amateurs, mais autorisé tant que ça reste léger et maîtrisé. Le bump-draft est particulièrement utile pour préparer un dépassement : on pousse l’ami devant pour qu’il vous entraîne, puis on se déboîte dans le dernier tour pour tenter sa chance. Bien exécuté, c’est gagnant-gagnant jusqu’au duel final.
Naturellement, le règlement encadre ces pratiques pour des raisons de sécurité : les chocs volontaires trop appuyés sont sanctionnés. Mais dans l’esprit Legends, un petit coup de pare-chocs amical fait partie du jeu – et du spectacle. Cette technique ajoute une dimension stratégique aux courses, notamment sur ovales : former le train le plus rapide devient crucial 😎
Conclusion : la Legend Car, un petit format pour de grands frissons
En combinant le charme du vintage et l’efficacité des mécaniques modernes, la Legend Car a réussi un pari unique dans le sport automobile. Accessible financièrement, conviviale, formatrice, elle attire aussi bien le gentleman-driver du dimanche que des pilotes avec plus d'expériences. Sur les circuits français comme à l’étranger, ces petites voitures aux allures de Hot Rod procurent un maximum de sensations pour un coût minimum – renouant en cela avec l’esprit originel des courses automobiles populaires 🤩
Que vous soyez un jeune pilote souhaitant faire vos armes, un amateur désireux de vivre la compétition de l’intérieur, ou simplement un fan des belles mécaniques américaines d’antan, la Legends Cars Cup a quelque chose à offrir. Son succès ne se dément pas, avec des grilles pleines, des courses haletantes et une communauté soudée. Comme le disent ceux qui l’ont essayée : “100% des pilotes ayant goûté à la Legend Car en ressortent avec un sourire jusqu’aux oreilles”.
Il ne vous reste plus qu’à rejoindre la légende : start your engines ! 🏁
Moi c'est Robin, 35 ans, pilote amateur et entrepreneur sur internet. J'ai fondé GoToTheGrid (GTTG) pour créer une plateforme intuitive dédiée aux pas... En savoir plus
