Fol’Car : du spectacle, de la terre et de la passion

Par RobinB le 28 octobre 2025
Kartcross / Autocross / Fol'Car
Rallycross
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Accessible, spectaculaire et conviviale, le Fol’Car fait partie de ces disciplines qui perpétuent l’esprit populaire du sport automobile français 🎉

Née dans les années 1980 autour du petit village de Folembray, dans l’Aisne, d’où elle tire son nom, la formule a rapidement conquis les amateurs de glisse et de compétition automobile à budget contenu.

À l’origine, le Fol’Car se disputait exclusivement sur des circuits 100 % terre, dans la continuité naturelle de l’autocross. Avec le temps, la discipline s’est ouverte à d’autres tracés, et nombre d’épreuves se tiennent aujourd’hui sur des circuits de rallycross, mêlant terre et asphalte. Cette évolution n’a pourtant rien changé à son ADN : des voitures proches de la série, un règlement simple, et une ambiance paddock à la bonne franquette 🙂

À voir aussi : "Tout savoir sur l’Autocross et le Sprint Car en France"

Sous l’égide de la FFSA depuis 1990, la discipline dispose aujourd’hui de son Championnat de France officiel, promu et coordonné par l’ASOCFFC (Association des Organisateurs du Championnat de France de Fol’Car). Avec ses départs en peloton, ses courses rythmées sur des circuits terre ou mixtes, et son format accessible à tous les budgets, le Fol’Car offre une expérience de course intense, authentique et abordable 🔥

Saxo VTS Fol'Car - Course sur Terre

Des origines picardes au Championnat de France : l’histoire du Fol’Car

Le Fol’Car naît au tout début des années 1980 dans l’Aisne, non loin du village de Folembray. À l’époque, une bande de passionnés décide d’improviser un tracé 100 % terre dans une simple pâture. L’esprit est alors totalement amateur, presque sauvage : pas de bitume, pas d’infrastructures, juste le plaisir de rouler vite et de glisser sans ruiner sa voiture de route.

L’idée : courir avec des autos de série allégées, sans contact volontaire, sur un terrain de terre battue. Le nom de la discipline vient naturellement de son berceau : « Fol’Car », contraction de Folembray et de car 👌

Le concept séduit rapidement les régions voisines : la Normandie, la Picardie, la Bretagne ou encore le Centre. Dès la fin des années 1980, des circuits comme Essay, Lessay ou Écouché deviennent des hauts lieux du Fol’Car.

En 1990, la discipline intègre officiellement le giron de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). La FFSA met alors en place un règlement technique et sportif harmonisé pour encadrer cette pratique, tout en préservant sa philosophie : rouler vite, fort, mais sans se ruiner.

Après plusieurs décennies sous la forme d’une Coupe de France, la FFSA érige en 2020 le Championnat de France de Fol’Car, confirmant ainsi le sérieux et la maturité d’une discipline désormais ancrée dans le paysage du sport auto national 💪

Grille de départ d'une course de Fol'Car

Comment se déroule une course de Fol’Car ?

Un week-end de Fol’Car, c’est un condensé d’action 💥

Le principe est simple : les concurrents s’affrontent sur un circuit fermé d’environ un kilomètre, soit 100 % terre – comme à l’origine de la discipline – soit mixte terre/asphalte sur certains tracés de rallycross 👍

Les compétitions de Fol’Car sont autorisées sur les circuits d’Autocross, du Sprint Car ou de Rallycross, ce qui permet de partager les infrastructures et de profiter de tracés variés. Certains puristes regrettent toutefois une légère perte de philosophie, car le Fol’Car se disputait à l’origine exclusivement sur la terre 😏

Mais dans les faits, les pilotes apprécient de plus en plus les circuits de rallycross : les infrastructures y sont plus modernes, plus valorisantes pour les sponsors, et surtout mieux adaptées aux voitures actuelles, souvent plus puissantes et plus propres qu’à leurs débuts.

À voir aussi : "Comment débuter en Rallycross en France ?"

Les départs se font en peloton de quinze voitures maximum, sur des grilles disposées en 3-2-3-2. Les trajectoires changent sans cesse au fil des tours, entre la glisse dans la poussière et le grip de l’asphalte, donnant à chaque manche un caractère aussi spectaculaire qu’imprévisible 😎

ℹ️ À la différence du rallycross, le tour joker n’est pas systématiquement présent sur toutes les épreuves. En 2025, par exemple, trois manches du Championnat de France se disputeront sans tour alternatif. Lorsqu’il est prévu, chaque pilote doit l’effectuer une fois par manche : c’est une boucle légèrement plus longue, qui ajoute une dimension stratégique à la course.

Mais contrairement au rallycross, les pilotes de Fol’Car ne disposent pas de radio embarquée ni de spotter en bord de piste pour leur indiquer le bon moment pour l’emprunter. Ils doivent donc gérer seuls leur stratégie, en observant la course, le trafic et l’évolution de la piste. Une différence qui renforce le côté instinctif et formateur de la discipline.

Renault Clio RS de Fol'Car - Course sur terre

Essais, manches et finales : le déroulé d’un meeting de Fol’Car

Le format des épreuves est défini par la Réglementation générale Fol’Car 2025 de la FFSA 📜

En théorie, une épreuve peut se tenir sur une seule journée lorsque le nombre maximum d’engagés est inférieur ou égal à 75 voitures, et sur deux jours au-delà.

En pratique, toutes les manches du Championnat de France se déroulent aujourd’hui sur deux jours, la plupart étant organisées en doublure avec le 2CV Cross. Cette formule commune permet de mutualiser les infrastructures (commissaires, secours, stands) et d’offrir un week-end complet de spectacle et de course pour les pilotes comme pour le public.

À voir aussi : "Piloter une 2CV en course sur terre : immersion dans le 2CV Cross"

Les vérifications et essais

Chaque meeting débute par les vérifications administratives et techniques, indispensables pour valider la conformité des voitures et des équipements.

Viennent ensuite les essais libres, obligatoires pour tous les participants. Chaque série regroupe jusqu’à 15 voitures, sur 3 tours, dont un tour de mise en rythme et deux tours chronométrés pour prendre leurs repères sur la piste.

Place ensuite aux essais chronométrés, organisés en deux groupes :

  • Groupe A pour les pilotes 1,
  • Groupe B pour les pilotes 2 et les pilotes qui roulent seuls.

Les voitures partent une à une, en séries de 5 à 8 voitures, pour éviter toute gêne en piste. Après un tour de lancement non chronométré, les concurrents disposent de deux tours chronométrés pour signer leur meilleur temps ⏱️

ℹ️ Le classement des essais est établi sur le meilleur chrono réalisé par l’un des deux pilotes (A ou B), ou par le pilote unique dans le cas d’un engagement en solo. Ce classement détermine l’ordre de départ de la première manche qualificative.

C’est d’ailleurs l’une des spécificités du Fol’Car : une voiture peut être engagée en solo ou en duo. Lorsqu’ils sont deux, les pilotes se relaient sur les manches et additionnent leurs points pour le classement final. Une formule qui permet de diviser les coûts, de partager l’expérience et de conserver l’esprit d’équipe cher à la discipline 🤝

Voitures de Fol'Car FFSA

Les manches qualificatives

Chaque voiture dispute quatre manches qualificatives, mais selon sa configuration d’engagement :

  • Deux pilotes (A et B) : chacun dispute deux manches, soit une manche 1A et 2A pour le pilote 1, et 1B et 2B pour le pilote 2.
  • Un seul pilote : il participe à l’ensemble des quatre manches.

Chaque manche se court sur 9 tours 🔥

Les points sont attribués selon le classement de chaque série : 16 points au premier, 15 au deuxième, et ainsi de suite, jusqu’à 1 point pour un non-partant.

ℹ️ Le classement général des manches est établi en additionnant les points obtenus par les deux pilotes (ou par le pilote unique, dans le cas d’un engagement en solo). Ce classement détermine ensuite les grilles de départ des finales.

Un tour de reconnaissance peut précéder chaque départ, sans possibilité de dépassement.

Les finales

Les 45 meilleures voitures accèdent aux finales, réparties en trois groupes : Finale A, Finale B et Finale C, avec 15 voitures par course.

  • Finale C : 9 tours
  • Finale B : 10 tours
  • Finale A : 11 tours

Les départs se font aux feux, le poleman choisissant sa place sur la première ligne.

ℹ️ Le classement final combine les résultats obtenus par les deux pilotes d’un même équipage, ou ceux du pilote unique lorsqu’il court seul.

Honda Civic FN2 Type R de Fol'Car

Préparer une voiture de Fol’Car : réglementation, budget et modèles populaires

Le Fol’Car repose sur un principe simple : courir avec ce qu’on a sous la main. Les voitures doivent être issues de la production de série, à plus de 1000 exemplaires par an. Ce sont exclusivement des voitures de tourisme à deux roues motrices, avec un moteur atmosphérique d’une cylindrée maximale de 2 litres ⚙️

ℹ️ Les moteurs turbo, les visco-coupleurs et les différentiels autobloquants sont interdits, afin de limiter les coûts et de préserver la fiabilité.

En revanche, il est possible de remplacer un moteur turbo d’origine par un moteur atmosphérique de la même marque, à condition de rester dans la logique “tourisme” du règlement 😉

👉 Par exemple, certaines Citroën DS3 Fol’Car utilisent le bloc de Peugeot 206 RC, un moteur atmosphérique fiable, facilement trouvable et parfaitement conforme 😎

Cette souplesse mécanique permet de recycler de nombreuses voitures de route et de maintenir des budgets raisonnables, sans renier l’esprit populaire de la discipline.

La réglementation fixe également un poids minimum selon la cylindrée :

  • Jusqu’à 1400 cm³ : 700 kg minimum
  • Jusqu’à 1600 cm³ : 800 kg minimum
  • Jusqu’à 2000 cm³ : 850 kg minimum
  • +50 kg pour les moteurs multisoupapes ⚖️

ℹ️ Les cabriolets, pick-up et voitures à conduite à droite sont interdits 🚫

Les véhicules doivent conserver leur silhouette d’origine, mais peuvent être allégés de leurs garnitures, isolants et accessoires superflus — une liberté qui permet de gagner du poids tout en restant dans l’esprit de la série.

Peugeot 306 de Fol'Car

Les pneumatiques sont eux aussi strictement encadrés.

Seuls les pneus de grande diffusion, homologués route et référencés sur un catalogue constructeur, sont autorisés. Les profils slicks, moulés, à crampons, à tétines ou agraires sont interdits, tout comme les semi-slicks, racing ou motorsport, même lorsqu’ils sont homologués pour la route ❗

En pratique, les modèles les plus utilisés en Fol’Car sont les Michelin Pilot Sport 3, réputés pour leur polyvalence sur sol mixte, et les Uniroyal RainSport, très efficaces sur les circuits 100 % terre grâce à leur capacité d’évacuation et leur grip constant 👌

Les élargisseurs de voie sont également proscrits, afin d’éviter toute surenchère technique.

Côté sécurité, la réglementation est rigoureuse : arceau homologué, harnais FIA 6 points, siège baquet, extincteur, coupe-circuit et points de remorquage sont obligatoires 👍

Chaque voiture doit en outre disposer d’un passeport technique FFSA attestant de sa conformité. Cette simplicité mécanique et cette rigueur sécuritaire permettent à chacun de rouler à coût raisonnable.

Beaucoup de concurrents construisent leur voiture eux-mêmes, à partir d’une base économique comme une Peugeot 106, Citroën Saxo, Renault Clio, 306, 206 ou Xsara. D’autres préfèrent acheter une auto déjà prête à rouler, souvent dénichée dans les paddocks, des groupes Facebook ou sur les sites spécialisés.

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Ford Fiesta de Fol'Car

Les trois classes officielles du championnat de France de Fol'Car

Le Championnat de France de Fol’Car est structuré autour de trois classes principales :

  • Classe 1 : cylindrée ≤ 1600 cm³. Catégorie ouverte aux voitures légères comme les Saxo VTS, 206 XS, Honda Civic EK4, 106 S16 ou encore les Twingo, Fiesta R1 et Dacia Logan Cup, admises sous conditions spécifiques (pare-chocs et pneus conformes au règlement Fol’Car).
  • Classe 2 : cylindrée > 1600 cm³ à 2000 cm³, avec des modèles plus puissants comme les Peugeot 306 S16, Civic EP3 ou Renault Clio RS.
  • ℹ️ La voiture à battre reste aujourd’hui la Honda Civic FN2, devenue une véritable référence dans la discipline. Il n’est pas rare d’en voir plus d’une dizaine sur une même épreuve : son équilibre, sa fiabilité et la disponibilité des pièces en font une base redoutable 😈

  • Classe 3 : configurations techniques particulières. Introduite en 2025, cette nouvelle catégorie regroupe des voitures répondant à des critères techniques spécifiques définis par la FFSA, afin d’accueillir davantage de modèles tout en conservant un cadre réglementaire homogène.

Les trois classes sont mélangées en piste, ce qui crée des plateaux variés et souvent spectaculaires : les petites cylindrées côtoient les plus puissantes, et le niveau de pilotage peut parfois compenser la différence de moteur 💪

Cette segmentation garantit un plateau diversifié tout en préservant l’équité sportive. Les voitures restent proches de la série, et la préparation est volontairement limitée : on peut travailler sur les cotes moteur, dans la limite du règlement (culasse, arbre à cames, ajustements internes), mais le vrai secret de la performance se joue ailleurs 🤫

Les amortisseurs, les réglages de hauteur et la qualité de la liaison au sol sont déterminants. Une voiture stable, bien équilibrée et homogène fera souvent la différence face à des moteurs plus puissants.

Courir à deux pilotes : une particularité du Fol’Car

La discipline autorise – et même encourage – les engagements à deux pilotes sur la même voiture. Ce format unique permet de partager les coûts, mais aussi de doubler le plaisir. Chaque pilote dispose de ses propres manches qualificatives et finale, et le classement final combine les points du duo.

L’idée est simple : rouler plus, pour moins cher, et vivre la course en équipe 🧑‍🤝‍🧑

ℹ️ En pratique, près de la moitié du plateau choisit cette formule dite de “double monte”.

Certains le font pour des raisons budgétaires, afin de diviser les frais d’engagement et d’entretien ; d’autres parce que le rythme d’un week-end de Fol’Car est particulièrement intense. Se relayer à deux permet de mieux gérer la fatigue, de garder la voiture fraîche, et de profiter d’un week-end complet dans une ambiance conviviale et partagée 🥳

Départ d'une course de Fol'Car sur circuit terre

📅 Calendrier Fol’Car 2025 : dates, circuits et épreuves du Championnat de France

Le Championnat de France de Fol’Car 2025 s’étalera sur sept épreuves réparties entre avril et octobre. Comme souvent, la saison fera étape sur plusieurs circuits emblématiques déjà connus des amateurs de terre, souvent partagés avec le 2CV Cross.

On note d’ailleurs une forte concentration d’épreuves dans la moitié centre du pays, reflet du cœur historique de la discipline et de la densité des circuits adaptés dans ces régions.

  • 5-6 avril 2025 – Pont-de-Ruan / Saché (Indre-et-Loire)
    Organisation : ASA Perche & Val de Loire. Un tracé vallonné et fluide, au cœur de la Touraine, qui ouvre traditionnellement la saison.
  • 24-25 mai 2025 – Sougy (Loiret)
    Organisation : ASA du Loiret. L’un des circuits les plus actifs du Val de Loire, qui accueille deux rendez-vous cette année, dont un en fin d’été.
  • 28-29 juin 2025 – Laonnois (Aisne)
    Organisation : ASA 59 Hautmont. Un retour aux origines, dans la région même où le Fol’Car est né, avec un circuit typé “terre rapide” très apprécié des pilotes.
  • 12-13 juillet 2025 – Servilly (Allier)
    Organisation : ASA du Val d’Allier. Une étape estivale partagée avec le 2CV Cross, sur une piste roulante au profil varié.
  • 5-7 septembre 2025 – Sougy (Loiret)
    Organisation : ASA du Loiret. Deuxième passage de la saison sur le même site, cette fois pour une manche d’automne, souvent décisive au championnat.
  • 20-21 septembre 2025 – Allogny / Bourges (Cher)
    Organisation : ASA du Centre. Un tracé sélectif et exigeant, connu pour ses longues courbes sur terre tassée.
  • L'ancien circuit terre de Allogny / Bourges (Cher)
  • 4-5 octobre 2025 – Châteauroux – Saint-Maur (Indre)
    Organisation : ASA du Berry. Un circuit complet et rapide, idéal pour accueillir la finale du Championnat de France.

ℹ️ À noter que les circuits 100 % terre bénéficient d’un coefficient 2 au championnat. Ces manches pèsent donc double dans le classement général, ce qui en fait des rendez-vous cruciaux pour le titre. C’est souvent sur ces pistes que se jouent les écarts décisifs, là où la gestion du grip et la précision du pilotage font toute la différence.

En dehors du Championnat de France, le calendrier du Fol’Car est désormais très concentré. La seule épreuve organisée hors championnat est le Fol’Car Club de Mayenne, disputé chaque année fin octobre sur le circuit Maurice-Forget. Cet événement amical, très apprécié des pilotes, permet de prolonger la saison dans une ambiance plus détendue, tout en rassemblant un plateau souvent complet 😎

Par ailleurs, les voitures de Fol’Car homologuées FFSA peuvent également participer à des épreuves UFOLEP, les règlements étant compatibles. L’inverse n’est en revanche pas toujours vrai : certaines voitures préparées pour l’UFOLEP ne répondent pas à toutes les exigences techniques de la FFSA 😐

Peugeot 206 de Fol'Car

Les budgets : combien coûte une saison de Fol’Car ?

Comme pour le 2CV Cross, le Fol’Car séduit par son rapport coût/plaisir imbattable 😍. L’investissement initial dépend surtout du choix entre achat, construction maison ou location.

Achat d’une voiture prête à rouler

Les Fol’Car d’occasion se trouvent généralement entre 4 000 et 10 000 €, selon l’état, la fraîcheur de la mécanique et le niveau de préparation.

Les modèles les plus récents ou les mieux fiabilisés peuvent dépasser 12 000 €, et une Honda Civic FN2 compétitive se négocie autour de 15 000 €. Des montants qui restent très raisonnables au regard du plaisir en piste et de la fiabilité obtenue 👍

Construire une voiture de Fol’Car

En partant d’une base d’occasion (Saxo, Clio, 205…), un bricoleur averti peut monter une voiture complète pour 3 000 à 7 500 €.

ℹ️ Châssis d’origine, arceau, sécurité, trains roulants renforcés et moteur révisé suffisent pour obtenir une voiture homologuée FFSA, à condition de respecter la réglementation technique et les points de sécurité imposés.

Location d’un volant à une équipe

Contrairement au rallye, au rallycross ou à la course sur circuit, il existe peu de loueurs en Fol’Car, surtout en Classe 1.

À voir aussi : "Combien coûte la location d'une voiture de rallye ?"

Les rares équipes qui proposent des formules « clé en main » facturent autour de 1 000 € TTC le week-end en Classe 1, et jusqu’à 2 000 € TTC en Classe 2.

Ces formules incluent généralement la voiture, le transport, l’assistance et les consommables : une bonne option pour découvrir la discipline sans investir lourdement 💸

Mais attention : le Fol’Car reste une discipline de contact 🛠️.

Il faut donc prévoir un chèque de caution, et le pilote reste responsable des casses mécaniques ou carrosseries. Même si l’ambiance est bon enfant, le risque fait partie du jeu – et c’est aussi ce qui rend la discipline aussi vivante et spectaculaire.

Fol'Car - Course sur terre en peloton

Le budget pour participer à une course de Fol'Car en étant propriétaire d'une auto

Pour les pilotes propriétaires qui gèrent tout eux-mêmes, le budget d’un week-end de Fol’Car reste très contenu :

  • Environ 700 à 800 € tout compris en Classe 1
  • Autour de 1 000 € en Classe 2, selon le déplacement et l’usure du matériel

Ces montants incluent l’engagement FFSA (170 € par course, ou 140 € pour les inscrits au Championnat), le carburant, les pneus, les petites réparations et les frais de déplacement 💶

La licence RCCT FFSA coûte 113 € par an, à laquelle s’ajoute la cotisation ASA (variable selon l’association). Au total, une saison complète de 7 manches peut se boucler pour 6 à 7 000 €, selon la catégorie et la distance parcourue 👌

Un budget très proche du 2CV Cross – logique, puisque les deux disciplines se disputent souvent sur les mêmes circuits et les mêmes week-ends.

Primes et récompenses

Même si les gains ne couvrent évidemment pas les frais d’une saison, chaque épreuve distribue 1 140 € de primes, répartis équitablement entre les trois classes (soit 380 € par catégorie).

Le barème est le suivant :

  • 1er : 150 €
  • 2e : 130 €
  • 3e : 100 €

Symboliques mais appréciées, ces primes permettent souvent de financer une partie des frais du week-end — un plein, un train de pneus, ou simplement le barbecue du dimanche soir dans le paddock 🔥🍗

En fin de saison, une dotation globale de 6 800 € est également attribuée par la FFSA dans le cadre du Championnat de France de Fol’Car.

Elle récompense les meilleurs pilotes de chaque classe selon le barème suivant :

Classes 1 et 2 :

  • 1er : 700 €
  • 2e : 600 €
  • 3e : 500 €
  • 4e : 400 €
  • 5e : 300 €

Classe 3 (sous réserve d’un minimum de 10 pilotes classés, ce qui n’est pas le cas en 2025) :

  • 1er : 700 €
  • 2e : 600 €
  • 3e : 500 €

Là encore, ces montants ne changent pas l’économie d’une saison, mais représentent une reconnaissance officielle du niveau atteint — et un petit coup de pouce bienvenu pour ceux qui entretiennent leur voiture eux-mêmes 🧑‍🔧

Fol’Car vs Rallycross : deux disciplines cousines

Départ d'une course de Rallycross avec les Clio RX du championnat Junior

Les ressemblances sautent aux yeux : circuits mixtes, départs en peloton, manches courtes et tour alternatif. Mais les différences sont tout aussi marquées :

  • Les voitures : en rallycross, les RX1 ou RX3 dépassent 300 chevaux, alors qu’en Fol’Car on reste sur des moteurs atmosphériques d’origine, entre 100 et 200 ch selon la base.
  • Le budget : une saison complète de rallycross peut dépasser 80 000 €, contre 5 000 à 6 000 € en Fol’Car.
  • La stratégie : le Fol’Car valorise le pilotage pur et la lecture de la piste plutôt que la puissance brute.
  • L’ambiance : plus détendue et conviviale, sans grosses structures professionnelles ni pression liée aux sponsors — on reste ici dans un cadre amateur assumé, où l’entraide prime sur la compétition à tout prix 😊

Le Fol’Car apparaît ainsi comme un tremplin idéal vers le rallycross : on y apprend la gestion du grip, du trafic et du tour alternatif, sans les contraintes financières ni logistiques d’une discipline professionnelle.

Pourquoi essayer le Fol’Car ?

Parce qu’il représente sans doute la forme la plus pure et la plus accessible du sport automobile sur terre.

Pas besoin de matériel sophistiqué ni de gros budget : une voiture de série préparée, un arceau, un casque et beaucoup de passion suffisent pour s’aligner au départ 🏁

Les sensations sont immédiates, les dépassements constants et la glisse omniprésente.

Pour un jeune pilote, c’est une école de pilotage complète : grip, transferts, lecture de piste, anticipation… autant de bases utiles pour progresser vers le rallye, le rallycross ou le circuit.

Pour un amateur, c’est simplement le plaisir brut de la course, sans se ruiner 👍

Conclusion

Le Fol’Car incarne parfaitement la philosophie du sport auto amateur : accessible, formateur et profondément humain ❤️.

Né sur la terre de Folembray, il a su conserver l’esprit d’origine tout en se professionnalisant avec le temps. Aujourd’hui, il réunit des centaines de pilotes chaque année, de toutes les régions et de toutes les générations, autour d’une même passion : celle de rouler vite, fort, et ensemble.

Que vous veniez pour une course unique ou pour une saison complète, le Fol’Car reste un formidable point d’entrée vers le sport automobile. Une discipline qui prouve qu’on peut encore vivre la compétition avec des moyens raisonnables, beaucoup de passion et une bonne dose de poussière bien sûr ! 😎

ℹ️ Un grand merci à Hervé Durou et à Dylan Callu pour leurs échanges et leurs réponses, qui ont permis de compléter cet article avec précision et justesse 🙏

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