Devenir copilote de rallye : guide complet pour débuter
Par RobinB le 04 février 2025 RallyeVous êtes passionné(e) de rallye et vous souhaitez passer de spectateur à acteur ? Devenir copilote pourrait être la voie idéale ! 😉
Souvent dans l’ombre du pilote, ce rôle est pourtant crucial : il exige organisation, précision, sang-froid et une préparation minutieuse. Avec les bonnes ressources et une préparation méthodique, devenir copilote est accessible, même en étant débutant.
Envie de vous lancer ? Ce guide pratique vous accompagne, étape par étape, pour vous aider à prendre place dans le baquet de droite et vivre cette expérience en toute sérénité 💪
1. Comment débuter en tant que copilote de rallye
Devenir copilote est possible dès 16 ans. En France, depuis le 1er janvier 2024, vous pouvez même obtenir le permis B à partir de 17 ans révolus, ce qui facilite l’accès à certaines licences. Pour les moins de 19 ans, une licence spécifique permet de copiloter sans permis.
Pour participer officiellement à un rallye, il est obligatoire de disposer d’une licence délivrée par la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA).
ℹ️ Trois licences principales existent ⤵️
- NJR (Nationale Junior Auto) : Pour les moins de 19 ans, elle permet de copiloter sur les épreuves nationales et régionales mais n’autorise pas à piloter. Coût : 142 €.
- RCC (Régionale Concurrent Conducteur Auto) : Autorise à piloter sur les épreuves régionales et à copiloter sur les épreuves nationales. Coût : 270 €.
- NCC (Nationale Concurrent Conducteur Auto) : Autorise à piloter et copiloter sur toutes les épreuves FFSA. Coût : 465 €.
La demande de licence s’effectue auprès d’une Association Sportive Automobile (ASA) et nécessite :
- Un certificat médical de non-contre-indication à la pratique du sport automobile 👨⚕️
- Une cotisation ASA (~50 €), variable selon l’association (Liste des ASA sur le site de la FFSA).
- Un dossier complet comprenant la demande de licence, le certificat médical, ainsi qu’un paiement unique couvrant la cotisation et le coût de la licence.
ℹ️ Pour les mineurs, une autorisation parentale est nécessaire, et le représentant légal doit souscrire une licence "concurrent tuteur" (86 €). Une fois ces formalités accomplies, vous serez prêt(e) à vivre votre première expérience de copilote licencié(e) 🥳
Vous n’avez pas encore trouvé de pilote ? L’ASA pourra peut-être vous mettre en relation avec des pilotes en recherche. Pensez aussi aux réseaux sociaux ou à des sites d’annonces spécialisées comme GoToTheGrid, qui regroupent des demandes de pilotes et copilotes 😉

2. L’équipement indispensable pour le copilote
Pour copiloter en rallye, il faut un équipement homologué et conforme aux normes de sécurité. Ces exigences se sont renforcées ces dernières années, rendant certains éléments obligatoires pour les épreuves nationales et régionales. Bien que l’investissement puisse sembler important, il est possible de réduire les coûts en louant ou en achetant d’occasion 💰
⚠️ Les équipements obligatoires en rallye (homologués FIA) ⚠️
- Casque (environ 500 €). Il doit être compatible avec le système de communication installé dans la voiture et celui de votre pilote.
- Système HANS (environ 300 €), protégeant les cervicales.
- Combinaison ignifugée (environ 400 €).
- Bottines (environ 150 €), obligatoires depuis 2017.
- Sous-vêtements ignifugés FIA (chaussettes, bas, haut, cagoule), obligatoires depuis 2022. Vous pouvez trouver des packs complets pour environ 180 €.
Les équipements complémentaires
Certains accessoires, non obligatoires mais fortement recommandés, rendent la vie du copilote plus simple et plus confortable :
- Cahier à spirale ou classeur à anneaux : Format A5 ou A4. Permet de tourner les pages sans difficulté et d’ajouter des feuilles si nécessaire. Facilite le rangement et la modification des notes (ajouts, corrections).
- Stylos, crayons gras et gomme : Au moins deux ou trois stylos à bille fiables. Crayons à papier gras (2B ou 3B) pour corriger facilement, avec gomme et taille-crayon (ou mines de rechange).
- Marque-pages adhésifs ou post-it : Aident à retrouver rapidement une information dans le road-book ou le carnet de notes.
- Pochette plastique ou protège-documents : Protège feuilles et carnet de pointage de l’humidité, la poussière, la boue.
- Petite lampe de lecture ou liseuse flexible : La voiture étant souvent dotée d’un lecteur de carte, une lampe de secours reste malgré tout utile en cas de panne ou de défaillance de l’éclairage principal.
- Double des documents importants : Ayez toujours une copie (papier ou numérique) de vos documents essentiels pour éviter les ennuis en cas de perte ou de dégradation de l’original.
- Chronomètre ou montre avec minuteur : Indispensable pour calculer les temps impartis et respecter les pointages. Certains copilotes en emportent deux (un principal + un de secours).
- Trousse d’outils légère : Inclure scotch, tournevis multifonction, chiffons, ciseaux ou cutter. Utile pour un souci mécanique mineur, recoller un morceau de carrosserie ou nettoyer une vitre.
- Sacoche ou sac de transport : Regroupez-y tous vos effets personnels (licences, carnets, stylos) et outils. Un modèle à compartiments facilite l’accès et évite les pertes.
ℹ️ Prévoir entre 1200 € et 1600 € pour l’équipement complet est un bon ordre de grandeur. Pour limiter les dépenses, vous pouvez par exemple louer certains éléments ou les acheter d’occasion sur des plateformes spécialisées comme GoToTheGrid. Voir ici tous les équipements pilote et copilote disponibles actuellement 👌

Les outils modernes pour le copilote
Les outils modernes comme les tripmasters électroniques et caméras embarquées simplifient le travail du copilote : gestion des notes, analyse des performances, et navigation précise. Bien que facultatifs, ils sont particulièrement utiles en compétitions exigeantes.
3. Les responsabilités administratives du copilote
Le copilote, pilier administratif de l’équipage, assure la fluidité et le respect des règles avant et pendant le rallye. Cette responsabilité exige organisation, rigueur et précision 👌
📍 Avant le rallye
Le copilote vérifie que l’engagement est complet : envoi des documents, paiement des droits d’inscription, et validation des licences.
ℹ️ En France, il est souvent convenu que le copilote prenne en charge tout ou partie des frais d’engagement. Selon l’accord avec le pilote, il peut aussi gérer le prêt ou la location d’une voiture de reconnaissance.
La lecture attentive du règlement particulier est essentielle pour identifier les restrictions, les zones de pointage et les horaires clés. Le copilote prépare un "book de course" regroupant les informations utiles (plans, numéros importants, planning des reconnaissances), afin d’anticiper les imprévus et optimiser la logistique.
📍 Les vérifications administratives et techniques
Avant le départ, l’équipage doit se présenter aux vérifications administratives et techniques selon l’horaire de convocation précisé par l’organisation. Les vérifications administratives consistent à valider les licences, permis de conduire et autres documents requis. Une fois ces formalités accomplies, place aux vérifications techniques.
Lors des vérifications techniques, la voiture est inspectée : passeport technique, arceau, et équipements de sécurité (extincteurs, coupe-circuit, etc.) sont vérifiés pour conformité. L’équipage présente également les équipements obligatoires (casque, combinaison, HANS, etc.) pour validation.

Une fois tous les contrôles validés, la voiture est placée en parc fermé jusqu’au départ. Tout retard ou non-conformité lors des vérifications peut entraîner des sanctions ou empêcher l’équipage de prendre le départ.
📍 Pendant le rallye : gestion des pointages
Le carnet de pointage est indispensable au copilote pour garantir le respect des horaires. Chaque retard ou avance entraîne des pénalités, il est donc crucial de suivre l’heure officielle indiquée par les commissaires.
ℹ️ Par exemple, si vous quittez le parc fermé à 10h00 avec 35 minutes de liaison, l’heure idéale de pointage au prochain CH est 10h35. Présentez votre carnet entre 10h35min00s et 10h35min59s pour éviter les pénalités. À 10h34, le copilote descend, vérifie l’horloge des commissaires et fait signe au pilote d’avancer. À 10h35, il remet le carnet, qui est signé et validé par les commissaires. Récupérez-le immédiatement et continuez votre épreuve.
Attention : Lors du pointage au départ d'une épreuve spéciale (ES), le copilote ne doit pas descendre de la voiture. L'ensemble de l'équipage doit rester à bord pour effectuer le pointage conformément aux règles.
❌ En cas d'avance ou de retard, les pénalités appliquées sont strictes ➡️ 60 secondes par minute d’avance, 10 secondes par minute de retard, et un retard excédant 15 minutes peut mener à une exclusion. Respectez rigoureusement vos horaires !
📍 Zones de contrôle et regroupements
Chaque zone de contrôle est balisée par des panneaux spécifiques : jaune pour l’entrée, rouge pour le poste de pointage, et beige pour la sortie. Ne ralentissez ou ne vous arrêtez qu’après avoir franchi le panneau jaune, sous peine de sanctions.
Les regroupements permettent de recalibrer les intervalles entre voitures et offrent parfois une pause logistique. À l’arrivée, présentez le carnet de pointage pour validation. Respectez scrupuleusement l’ordre de départ prévu, qui peut être réorganisé en fonction du classement général après chaque étape.
📍 Conseils pratiques
Rangez le carnet toujours au même endroit pour éviter de le perdre, et vérifiez systématiquement les inscriptions des commissaires. En cas d’imprévu (retard ou incident mécanique), attendez d’arriver à la zone suivante pour recalculer votre timing. Cela réduit le stress et garantit un pointage efficace.
Astuce : Synchronisez votre montre dès le départ, préparez vos documents à l’avance et relisez attentivement le carnet avant de quitter chaque CH. Une bonne préparation vous aidera à rester concentré et à éviter les erreurs.

4. Les systèmes de notes : le cœur du copilotage
Le système de notes est l’outil principal du copilote. Dictées en spéciale, ces indications décrivent chaque virage et anticipent les pièges. Chaque équipage adopte une méthode propre, adaptée au style du pilote 📖
Des notes précises et adaptées
Au cours des reconnaissances, le copilote consigne les informations fournies par le pilote sous forme de code. Les notes, claires et adaptées, doivent refléter parfaitement le style du pilote. Plusieurs systèmes existent :
- Chiffres : Associer un chiffre à l’ouverture du virage (de 1, très serré, à 6 ou 7, très ouvert).
- Degrés : Indiquer l’angle du virage (ex. « Droite 90° »).
- Rapports de boîte : Associer chaque virage à un rapport de transmission.
- Descriptifs complets : Employer des termes détaillés (« serré », « ouvert », « pas corde »).
Le pilote doit saisir ces informations en un instant, ce qui exige un vocabulaire et un rythme d’énonciation parfaitement maîtrisés.

L’importance des reconnaissances
Les reconnaissances sont cruciales pour établir et affiner les notes. En général, les équipages disposent de trois passages par spéciale :
1er passage : Poser une base des notes.
2e passage : Ajuster et corriger les détails.
3e passage : Affiner le rythme en fonction du style du pilote.
ℹ️ Note : En rallye mondial (WRC) ou sur les rallyes terre, les règles peuvent être différentes. Par exemple, en WRC, les équipages sont souvent limités à deux passages pour respecter des contraintes spécifiques, comme celles liées à la surface ou à la logistique internationale. Consultez toujours le règlement particulier de l’épreuve pour connaître les modalités précises.
Ces étapes permettent d’adapter les notes : certains pilotes préfèrent des annonces rapides et rythmées, d’autres des indications plus calmes. Ces ajustements assurent fluidité et confiance dans la communication pilote-copilote.

📅 Les reconnaissances sont organisées sur des plages horaires spécifiques, souvent les jours précédant la compétition. Cette phase est régie par des règles strictes visant à garantir l’équité entre les concurrents et à limiter les perturbations pour les riverains. Il est impératif de consulter le règlement particulier de chaque rallye pour connaître les horaires et modalités. Le non-respect des règles peut entraîner des sanctions, voire une exclusion de la course.
🚦 Respect du Code de la route : Pendant les reconnaissances, il est obligatoire de rouler à allure réduite et de respecter les règles de circulation.
🎥 Visionnage des caméras embarquées : Après les sessions, l’équipage revoit les images des reconnaissances pour identifier d’éventuelles erreurs et affiner les notes. Ce contrôle visuel renforce la mémorisation du parcours et permet une préparation optimale.
📝 Mise au propre des notes : Le copilote s’assure que ses notes sont claires et précises en gommant les ratures, en numérotant les pages (idéalement dans un cahier à spirales pour faciliter le tournage des feuilles) et en indiquant en bas de chaque page la distance jusqu’à la prochaine note. Cette étape réduit considérablement les risques d’erreurs le jour de la course.
Des notes dynamiques et évolutives
En course, l’intonation et le moment de l’annonce sont aussi importants que le contenu. Un virage modéré peut être signalé calmement, tandis qu’un enchaînement exigeant réclame un ton plus incisif. En cas de doute ou si le pilote perd le fil, le copilote peut basculer « à vue », s’appuyant alors sur les repères visuels. Les notes ne sont jamais figées : elles évoluent grâce à l’expérience, aux retours du pilote et aux conditions du terrain.
ℹ️ Un système de notes bien rodé est un atout majeur. Il offre au pilote une vision claire du parcours et permet au copilote d’influencer directement le rythme et la précision du pilotage. Sur des spéciales où chaque seconde compte, cette complicité peut faire la différence entre un résultat moyen et une performance de haut niveau.
5. Les étapes avant et pendant la course
Le rôle de copilote dépasse largement la simple navigation en spéciale. La préparation avant la course et la rigueur sur le terrain sont des clés essentielles pour garantir le succès de l’équipage.
Avant la course : une organisation impeccable
Les jours précédant le rallye, le copilote joue un rôle central dans les reconnaissances, où il consigne et affine les notes du pilote. Il veille également à ce que la voiture soit en conformité avec les règlements et que tout le matériel nécessaire soit prêt : carnet de notes, montre synchronisée avec l’heure officielle, lampe, et outils de secours.
Cette phase demande de l’anticipation et une parfaite compréhension des itinéraires, zones de pointage et délais impartis. Une organisation rigoureuse garantit que tout est en place pour le jour J 👌
Pendant la course : gérer, anticiper, s’adapter
Une fois sur le terrain, le copilote assure une gestion précise des aspects pratiques et temporels pour éviter toute pénalité. Il suit scrupuleusement le road-book, le carnet de pointage et les horaires impartis, tout en anticipant les besoins du pilote avant chaque spéciale.
Durant les spéciales, il dicte les notes avec justesse, en modulant son rythme et son ton selon la complexité du tracé et les préférences du pilote. En cas d’imprévu ou si le pilote perd le fil, il peut adapter ses annonces et guider « à vue » grâce à des repères visuels.
Entre deux spéciales, le copilote vérifie l’exactitude des pointages, communique avec l’équipe d’assistance pour signaler d’éventuels problèmes, et ajuste les notes si nécessaire pour optimiser les performances.
Un atout majeur pour la réussite
Chaque étape, qu’elle soit en préparation ou en course, exige une vigilance constante et une discipline sans faille. Le copilote, par sa précision, son adaptabilité et son organisation, joue un rôle crucial dans la performance globale de l’équipage. Une bonne préparation et une exécution impeccable sur le terrain peuvent faire toute la différence, transformant un effort collectif en un résultat remarquable.

6. L’entente pilote-copilote : une clé de succès
La relation entre le pilote et le copilote est un élément fondamental de la performance en rallye. Elle repose sur une communication fluide, une confiance mutuelle, et une adaptabilité constante pour surmonter les imprévus et maintenir la cohésion de l’équipage 💪
Une communication claire et ajustée
Le copilote est les yeux du pilote. Il doit transmettre des informations précises et adapter son ton et son rythme à chaque situation : un ton ferme pour les enchaînements rapides, une voix posée pour les passages plus simples. En cas de doute ou d’imprévu, il peut répéter ou basculer « à vue », en s’appuyant sur des repères visuels pour guider efficacement.
La confiance : un pilier indispensable
La réussite repose sur une confiance totale entre les deux membres de l’équipage. Le pilote doit pouvoir s’appuyer entièrement sur les annonces du copilote, tandis que ce dernier ajuste ses notes et son timing en fonction des retours du pilote. Cette complicité se construit au fil des rallyes et est essentielle pour affronter les imprévus tels que les changements de météo, les modifications de parcours ou les problèmes mécaniques.
Un copilote, bien plus qu’un guide
Au-delà des spéciales, le copilote soutient moralement le pilote et contribue souvent à la logistique de l’équipage. Qu’il s’agisse de rechercher des partenaires, de gérer les engagements ou de planifier les reconnaissances, le copilote est un véritable atout, rendant l’équipage plus performant et résilient face aux défis.
7. Conseils pour débuter en tant que copilote
Se lancer dans le copilotage peut impressionner, mais en adoptant les bonnes pratiques et en avançant étape par étape, il est tout à fait possible de progresser rapidement. Les astuces suivantes vous aideront à construire une base solide et à gagner en assurance.
1. Commencer avec des rallyes régionaux
Les épreuves régionales, moins exigeantes et plus accessibles, constituent un terrain idéal pour acquérir de l’expérience sans la pression des grands rendez-vous. Les tracés plus simples et l’ambiance décontractée favorisent l’apprentissage.
2. Trouver un pilote débutant
S’associer à un pilote qui débute aussi permet d’apprendre ensemble. Cette approche facilite l’adaptation de votre communication, l’ajustement des notes et une progression mutuelle. Les plateformes en ligne ou les ASA locales sont de bonnes ressources pour trouver un(e) partenaire.
3. Se former en amont
Participer à des stages dédiés au copilotage est un excellent moyen d’intégrer les fondamentaux : gestion des notes, lecture du road-book, pointage et préparation. Ces formations, souvent animées par des professionnels expérimentés, offrent une base solide pour débuter.
4. Observer et poser des questions
Avant de vous lancer, assister à un rallye en tant qu’observateur et échanger avec des copilotes confirmés permet de recueillir des astuces concrètes. Certaines ASA proposent même des journées de découverte, idéales pour se préparer avant le grand saut.
5. Rester organisé et méthodique
L’organisation est primordiale. Dès vos débuts, prenez l’habitude de préparer minutieusement votre carnet de notes, de noter les éléments importants (timings, distances) dans un carnet dédié, et de vérifier systématiquement votre équipement (casque, combinaison, carnet de pointage) avant chaque étape.
6. Travailler la relation avec le pilote
La complicité et la compréhension mutuelle sont essentielles. Discuter des préférences du pilote en matière de rythme et d’annonces, tenir compte de ses retours pendant les reconnaissances, et ajuster vos notes en fonction de ses besoins renforcent votre efficacité en course.
7. Être prêt à improviser
Le rallye réserve son lot d’imprévus : météo changeante, spéciales annulées, problèmes mécaniques. Gardez votre sang-froid, adaptez-vous rapidement et voyez chaque situation comme une occasion d’améliorer votre réactivité.
8. S’investir progressivement
Inutile de participer à des épreuves prestigieuses dès le début. Limitez-vous à quelques rallyes par an, ce qui vous permet de consolider vos compétences progressivement, de maîtriser vos dépenses et de gagner en confiance.
9. Apprendre de chaque expérience
Chaque rallye est une source d’enseignement. Prenez le temps d’analyser vos performances, d’identifier ce qui a bien fonctionné ou non, et d’ajuster votre méthode en conséquence. Même les copilotes les plus chevronnés continuent d’apprendre et de s’améliorer au fil des courses.
En appliquant ces conseils et en tirant parti de chaque expérience, vous développerez peu à peu votre confiance, votre efficacité et votre plaisir en tant que copilote.
8. Les erreurs courantes et comment les éviter
Même les copilotes les plus chevronnés sont confrontés à des erreurs, mais une approche préventive et réfléchie permet de réduire considérablement leur impact. Les points suivants décrivent les pièges les plus fréquents et les moyens d’y faire face ✔️
1. Perdre le carnet de pointage
Ce document est indispensable, et sa perte peut entraîner l’exclusion. Attribuez-lui un emplacement fixe dans l’habitacle (poche de combinaison, compartiment dédié) et remettez-le toujours au même endroit pour minimiser les risques d’oubli.
2. Se tromper dans les calculs de timing
Une simple erreur d’addition peut coûter des pénalités. Vérifiez soigneusement vos calculs, synchronisez votre montre avec l’heure officielle, et en cas de doute, validez auprès d’autres copilotes présents sur la zone.
3. Annoncer les notes trop tôt ou trop tard
Un mauvais timing désoriente le pilote. Ajustez votre rythme selon ses retours : certains préfèrent entendre les notes très en amont, d’autres plus près de l’action. Trouvez le juste milieu pour maintenir la fluidité.
4. Mauvaise organisation du matériel
Un casque introuvable, une lampe déchargée et tout se complique. Avant chaque journée, dressez une liste des objets indispensables et vérifiez-les systématiquement (casque, HANS, carnet de notes, chronomètre, stylo).
5. Manque de préparation des notes
Des notes imprécises nuisent à la qualité de la spéciale. Pendant les reconnaissances, prenez le temps d’affiner chaque détail, puis relisez-les chez vous, en vous aidant de vidéos embarquées ou en les récitant, pour détecter d’éventuelles incohérences.
6. Stress mal géré
La pression peut engendrer des erreurs. Restez concentré sur vos tâches, préparez-vous mentalement et établissez une communication calme et claire avec le pilote. Une bonne maîtrise émotionnelle aide à prévenir les tensions inutiles.
7. Sous-estimer les imprévus
Qu’il s’agisse de météo changeante, de spéciales neutralisées ou de problèmes mécaniques, soyez flexible. Prévoyez des marges dans vos calculs de temps et emportez une petite trousse d’urgence (scotch, tournevis, chiffon) pour faire face aux aléas.
8. Négliger les retours après la course
Chaque rallye est une opportunité d’apprentissage. Une fois la course terminée, échangez avec le pilote et, si possible, avec d’autres copilotes, afin d’identifier les points à améliorer. Ces retours nourrissent votre progression.
Ces difficultés font partie du parcours d’apprentissage. En restant méthodique, attentif aux retours du pilote et conscient de vos axes d’amélioration, vous gagnerez en confiance et en efficacité à chaque nouvelle épreuve.
Conclusion
Devenir copilote de rallye, c’est plonger dans une aventure mêlant rigueur, passion et adrénaline. En vous équipant correctement, en maîtrisant les fondamentaux et en établissant une relation solide avec votre pilote, vous serez prêt(e) à vivre cette expérience unique.
Commencez simplement : engagez-vous sur un rallye régional, échangez avec des équipages expérimentés, et observez les meilleures pratiques. Chaque course sera une nouvelle opportunité de progresser et d’affiner vos compétences. Alors, prêt(e) à prendre place dans le baquet de droite ?